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Ferrari 166 MM (Châssis 0008M)

La course d’endurance des 24 heures du Mans a été pensée à la base, pour contribuer à l'évolution du progrès technique et favoriser l'essor de l’automobile. Située sur un circuit au sud de la ville du Mans dans le département de la Sarthe en France, c’est l'une des trois courses les plus prestigieuses au monde avec le Grand Prix de Formule 1 de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis. La première édition se déroule les 26 et 27 mai 1923 et fut remportée par André Lagache et René Léonard sur une Chenard & Walker, au bout de 128 tours à une moyenne de 92 km/h. En 39 débute la Seconde Guerre Mondiale et, pendant plus d’une décennie, plus aucun bolide ne prendra cette piste devenue mythique.
En 1949 c’est l’heure de la renaissance. Pendant près de trois ans, tout a été reconstruit, de la piste bombardée aux tribunes démontées en passant par les stands pillés pendant la guerre. C’est donc pour la 17ème édition de l’épreuve, le samedi 25 juin à 16 heures, que sont alignés sur une piste rutilante, 49 bolides prêts à en découdre pour tenter de franchir, 24 heures plus tard, la ligne d’arrivée en premier.
Parmi eux se trouve une voiture construite par un petit artisan de Maranello qui, depuis deux ans, commence à se faire un nom dans la course automobile, Ferrari. C’est la toute première fois qu’une voiture frappée du cheval cabré participe à la prestigieuse course des 24 heures du Mans, mais c’est par le biais d’une équipe privée, l’écurie Selsdon. C’est Luigi Chinetti, déjà victorieux au Mans en 32 et 34 pour Alfa Romeo, qui fait engager la 166 MM par Lord Selsdon contre l'avis d'Enzo Ferrari, qui pensait que ses voitures n'étaient pas prêtes pour Le Mans. Pour la petite histoire, c’est sous la bannière du NART (North American Racing Team), la future écurie de Chinetti, qu’un bolide de Maranello signera en 1965, ce qui reste à ce jour la dernière victoire aux 24 heures du Mans d’une Ferrari.
Craignant pour la fragilité du binôme embrayage/boîte de vitesses, Chinetti conduira quasiment seul durant toute la course, restant au volant jusqu’à 4h26 du matin, le reprenant à 5h38 après le court relais de son coéquipier. La rumeur dit qu’à la fin de l’épreuve, tellement ankylosé, il lui faudra l'aide des officiels pour s'extraire de sa monture. Une autre rumeur raconte aussi que Lord Selsdon, ayant passé la soirée du vendredi à refaire le monde devant une bouteille de Cognac était trop ivre pour prendre le volant…
Bien qu’ayant percuté des fascines sur le bord de la piste et ayant donc dû réparer le châssis ainsi que l’éclairage au stand durant de longues minutes, la petite 166 conservera un tour d’avance sur la Delage de Henri Louveau et Juan Jover et passera le drapeau à damier en tête au bout de 235 tours à une moyenne de 132,42 km/h.
Depuis longtemps, j’attends qu’un reproducteur au 1/18 se penche sur le châssis 0008M de cette petite 166MM, tout collectionneur de Ferrari se doit d'avoir dans ses vitrines la première victoire au Mans d'une voiture de Maranello ! Las d’attendre, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes ou plus simplement, le cheval par la crinière et ayant trouvé les décalcomanies numéros 22 en Espagne sur le net, je me suis lancé dans la modification d’une 166 Elite. La carrosserie a donc été décapée entièrement et repeinte en rouge.
Les décalcomanies ont été posées mais, pourtant de bonne facture, elles sont légèrement trop transparentes, le blanc du fond des numéros n’ayant pas la même teinte que le cerclage du museau. Disposant d’autres coques de 166 de réserve, je suis reparti de zéro avec de nouvelles décalcomanies, décidé à peindre les carrés des numéros en blanc avant leur pose. Pour pouvoir garder les différentes photo-découpes du modèle d’origine Elite, j’ai simplement poncé le vernis d’origine du corps afin de garder la couleur d’origine et ainsi ne pas avoir à repeindre le capot avant et les portes.




La deuxième coque va rejoindre la collection d'un ami, axée sur les 24 heures du Mans, il n'aura plus qu'à la remonter sur un châssis de 166. Lorsqu'on peut éviter de gaspiller et faire un heureux par la même occasion, pourquoi se priver...



Reste à confectionner les deux pare-brises additionnels propres à la version du Mans 49, pour cela j'ai fait chauffer l'imprimante 3D pour créer l'encadrement des- dits pare-brises avec un petit chanfrain pour permettre le collage d'une feuille de plastique et une fois peint en rouge l'illusion est parfaite.



Lors de la mise en ligne des photos ci-dessus, on m'a fait remarquer qu'il manquait quelques appendices à ce modèle pour qu'il soit rééllement conforme à l'original. Il est vrai que lors de l'édition des 24 Heures du Mans 1949, il avait été installé un éclairage de numéro sur la malle arrière, un éclairage supplémentaire de tableau de bord, un deuxième réservoir au pied du siège passager et des bavettes au niveau des roues arrière. Alors c'est parti pour la suite ...
Dans un premier temps je vais créer le réservoir, l'éclairage de coffre et celui de tableau de bord en 3D afin de pouvoir les imprimer.








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