C'est pour le grand-prix de Monaco 1950 que le Français Louis Rosier crée son écurie de course afin d'engager sa Talbot-Lago dans la première saison de ce que l'on appellera bientôt le championnat du monde de Formule 1.
Fait historique, c'est aussi à ce même grand prix que l'on verra pour la première fois sur une ligne de départ de Formule 1, un certain petit constructeur de Maranello et ses bolides rouges ...
Un mois plus tard, plus précisément les 24 & 25 juin, Rosier remporte la prestigieuse course des 24H du Mans aussi sur une Talbot-Lago, mais ce n'est qu'à partir de 1952 qu'il délaissera sa marque fétiche pour se mettre
au volant d'une Ferrari 500 F2, ce même modèle qui va régner sans partage sur le championnat de Formule 1 52 & 53 avec la Scuderia Ferrari. Mais pour l'Ecurie Rosier, le succès n'est pas vraiment au rendez-vous,
la Ferrari 500 bleue (couleur obligatoire à l'époque pour les écuries françaises) abandonne trop souvent ! La saison 53 sera un peu mieux, beaucoup moins d'abandon et une jolie dixième place au GP de
Grande Bretagne. Pour la saison 54, Rosier alignera d'autres monoplaces à côté de notre petite 500 vieillissante mais les succès restent rares. Malheureusement, Louis Rosier se tue lors des essais de la coupe des salons à
Montlhéry au volant d'une Ferrari 750 Monza en octobre 1956, emportant avec lui son écurie et ses jolies Ferrari bleues...
Au 1/18, peu de reproducteurs se sont penchés sur cette Ferrari et sa couleur si particulière. Il y a bien eu Exoto qui a commercialisé la #15 du Gp de Grande Bretagne 1954, mais elle est devenue très rare et surtout très chère.
J'ai donc dû me retrousser les manches pour pouvoir faire entrer cette petite 500 F2 dans ma collection et suis parti d'une version CMR, bon marché et bien plus homogène qu'une Tonka-Polistil, avec comme objectif
la n°9 ayant terminé 10ème au GP de Grande Bretagne 1953.
Comme d'habitude je vous propose de découvrir au travers de quelques photos, la version d'origine, ayant gagné le GP de Berlin 1953 avec Jacques Swaters aux commandes.
Après un démontage en règle, la carrosserie est passée au bain de décapage pour faire disparaitre la couleur jaune attribuée à la Belgique et revêtir la bleue de France !
Une pose de décalcomanies et un vernissage plus tard, il ne restait plus qu' remonter le tout et voici le résultat: