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Ferrari 125 S (1947)

La 125 S est la toute première Ferrari de l’histoire automobile, celle qui fit naître la légende. Mais si c’est bien la première à porter ce nom mythique, c’est en fait la deuxième construite par Enzo Ferrari, une première voiture ayant déjà vu le jour en 1940, la 815.
A cette époque, une clause de non-concurrence avec Alfa Romeo l’ayant empêché d’y apposer son nom, la voiture s’était appellée Auto-Avio Costructzioni. La deuxième guerre mondiale ruinera tout espoir de développer cette première mouture, seulement deux seront construites dont une seule subsiste à ce jour.
C’est en 1947, plus précisément le 12 mars, qu’Enzo dévoile la 125S, première véritable Ferrari. Lors de ce jour mémorable ce n'est pas une voiture aboutie que l'on découvre, mais un châssis dépourvu de carrosserie. Contrairement à la 815, motorisée par un 8 cylindres en ligne, c’est avec l’aide de l’ingénieur Gioachino Colombo qu’est conçu un V 12 à 60° de 1,5 litres délivrant 118 chevaux. Cette nouvelle architecture lui permet d’avoir un centre de gravité plus bas grâce à l’angle plus ouvert et à l’équilibre naturel des masses lors des cycles de combustion. Munie de trois carburateurs double corps Weber 30DCF, la 125S pèse 750 kilos à vide, et atteint une vitesse de 155 km/h maximum.
La Scuderia Ferrari, l’écurie de course créée par Enzo en 1929 et plus ou moins mise à l’écart en 1938 suite à la brouille avec Alfa Romeo, est tout naturellement réactivée pour faire courir les modèles de la marque. Seuls deux exemplaires de 125 seront construits et inscrits sur le circuit de Piacenza le 11 mai 1947, la toute première course de la marque en compétition. Pour l'occasion, Ferrari amène une 125S (pour Sport, châssis 01C, sous la forme d'une carrosserie spider) confiée à Franco Cortese et une 125C (pour Corsa, châssis 02C, sorte de cigare avec des garde-boue) confiée à Guiseppe Farina.
La chance n'est malheureusement pas au rendez-vous de cette première course: Farina insatisfait de sa Corsa veut prendre la Sport, plus rapide de deux secondes, mais devant le refus de Enzo Ferrari,il quitte la course, laissant Cortese seul pour défendre les couleurs de la Scuderia . Ce dernier sera contraint à l'abandon seulement trois tours avant le drapeau à damier suite à un problème de pompe à essence. Mais l'histoire est en marche, les petites 125 ont brillamment fait leurs preuves, Enzo Ferrari qualifiera même cette défaite "d'échec prometteur" et la consécration ne tardera pas.
Deux semaines plus tard, le 25 mai 1947, Cortese remporte avec sa 125S n°56 le Grand prix de Rome sur le circuit des thermes de Caracalla, inscrivant pour la première fois de l'histoire, une Ferrari sur la plus haute marche du podium.
L’idée d’Enzo Ferrari était de produire une voiture de tourisme sportive, utilisable sur route, et capable de s’imposer en compétition. Le poste de conduite et les commandes de la 125S sont donc très spartiates. Posée sur un châssis tubulaire en acier et des suspensions à double triangulation à l’avant, la carrosserie est construite par l’entreprise Touring de Milan.
Les deux seuls exemplaires de la 125 S ont tous deux disparus à l’heure actuelle. Après avoir évolué en 159S, le moteur étant réalésé à 1903 cm3, la première sera victime d’un accident en 47 puis reconvertie en 166 Spider Corsa avec un nouveau numéro de châssis et la seconde reconvertie aussi en 1948.
Seule subsiste de la 125S une réplique exacte, construite par Michelotto, sur ordre de Ferrari en 1987, la seule réplique jamais construite par le constructeur que l’on peut admirer à la Galéria Ferrari de Maranello.
Cette toute première Ferrari posait déjà les bases à venir de la marque au cheval cabré, à savoir la recherche de performance absolue par un poids réduit au maximum et un moteur le plus puissant possible.

Mes 125 S

125 S - Hotweels Elite
125 S N°56 - Hotweels Elite
125 S - Hotweels Super Elite


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